Bonjour à tous,
Je décide d’apporter modestement ma contribution à la discussion.
Tout d’abord, je suis étudiant en master, je vote régulièrement Pour le blocage uniquement dans le but d’avoir plus de temps pour avancer sur les projets qui nous ont été confiés. Hé oui, dans notre filière, l’absence de cours, ne remet pas du tout en cause la nécessité de travailler. Je dirais même que beaucoup des notes qui auraient dut être attribuée en tant que DS ont été transformé en TP noté/projet.
Concernant les raisons du blocage qui si j’ai bien compris sont les suivants :
- Le statu des enseignants – chercheur :
Pour ma part, je ne me sens en aucun cas concerné par ce combat. Le fait de mettre en place une modulation des enseignements et des créneaux de recherche n’est en aucun cas un problème pour moi. De plus avec la modification du décret, il faudra les accords des intéressés pour le mettre en place. Enfin, il y a des sujets qui me paraissent plus pertinents dans le contexte actuel.
- La mastérisation et la réforme de l’IUFM :
Si ce débat s’infiltre dans l’université aujourd’hui, c’est uniquement la conséquence du fait que les UFR sont aujourd’hui des « usines à profs » avec très peu, voire, sans perspective d’avenir professionnelle (j’entends dans le privé). J’y vois donc là un corporatisme anticipé très coutumier dans l’éducation nationale. Evidemment il n’y pas que l’éducation nationale qui est touché… (Je sais qu’une année de formation ne sera plus rémunérée…)
Le niveau scolaire s’est effondré depuis 30 ans (sur les dernières études en Europe, la France apparait souvent (je ne dis pas toujours mais souvent) en queue de peloton). Je ne comprends pas l’obsession de cette frange se disant progressiste mais refusant systématiquement tout changement dans ce milieu, les enfermant dans un conservatisme insupportable.
- La loi LRU :
Concernant ce point, je dois dire que certains doivent vraiment apprendre à réfléchir et raisonner par eux-mêmes et arrêter d’ingurgiter et de prendre pour argent comptant les dires de certains extrémistes (besancenot, anarchistes,certains syndicats) . N’oublier jamais que les extrémistes (de droite et de gauche) sont là pour se servir de vous et non pour vous servir.
L’entrée de capitaux des entreprises est pour le moment le seul moyen de faire subsister l’université. (entreprise ne veut pas dire méchant capitaliste qui fument des gros cigares sur un tas de billet vert) . L’état ne pourra pas s’y substituer.
Pour terminer sur ces points, j’aimerais dire que la mise en place de ces changements sera dure évidement, mais faire croire qu’il y a des solutions miracles comme des allocations promises à chaque étudiant de la part de menteurs voulant se faire élire par exemple, n’est pas une solution viable. Il faut oser regarder la réalité des choses et dire qu’il y a des filières qui n’ont pas à se trouver dans chaque ville de France. Est-il nécessaire que chaque ville de France ait des formations en sociologie, psychologie, art du spectacle etc,… L’université ne doit pas être un lieu ou l’on vient exercer ses hobbies, mais bien rechercher une formation professionnelle solide.
Demandez-vous pourquoi le mouvement n’est pas plus relayé dans les médias. Tout simplement parce qu’il y a consensus entre tous les partis politiques (les républicains, pas les extrêmes) sur le bienfondé de cette réforme.
Quelques derniers points erronés que j’ai entendus durant les AG :
- Le CPE n’a pas été retiré suite aux nombreuses semaines de grève étudiantes. Il l’a été car récupéré par un mouvement massif de tous les travailleurs français. Puis de peur qu’une des manifestations violentes ne tourne mal et que des morts soient déplorés (rappelé vous des images à Paris), Chirac l’a retiré.
Récupération qui ne pourrait avoir lieu aujourd’hui, car comme je l’ai dit, il y a consensus dans le meilleur des cas, et corporatisme insultant dans le pire (en mode populiste, l’ouvrier qui vient de se faire virer en a rien à foutre que le petit fonctionnaire avec la sécurité de l’emploi fasse de l’enseignement au lieu de la recherche)
Le seul moyen est un mouvement révolutionnaire global mais la c’est une autre histoire…
- Le fait que les élections européennes approchant, il faut intensifier le mouvement pour brandir la menace d’un vote sanction contre le gouvernement qui, pris de peur reculerait.
Pour ceux qui ne le saurait pas Sarkozy se fout royalement des universités, qui plus est, des petites de province. En outre, Sarkozy ne compte pas du tout sur le vote des jeunes, qui en majorité votent à gauche (encore moins des enseignants, puisque ce sont les « vieux » qui l’on élu.
Voilou.
Bravo si vous avez lu jusqu’ici…